mardi 23 août 2011


L'AMOUR EST CENT FOIS MEILLEUR QUE LA HAINE.
L'ESPOIR EST MEILLEUR QUE LA PEUR.
L'OPTIMISME EST MEILLEUR QUE LE DÉSESPOIR.
ALORS AIMONS,
GARDONS ESPOIR ET RESTONS OPTIMISTES.
ET NOUS CHANGERONS LE MONDE.
Jack LAYTON

vendredi 12 août 2011

Rencontre des safiots de Montréal / 10 août 2011


Soirée d’hommage en l’honneur de notre ami Albert Haziza, au domicile de Claudine Suissa, le mercredi 10 aôut 2011.
Par Edmond ELBAZ

Je dois avouer que c’est la première fois qu’il m’est donné d’assister à une telle rencontre, ayant manqué à mon grand regret les précédentes et tout particulièrement, la plus grandiose et mémorable, celle qui eut lieu à Ashdod en Israel. J’ai eu le vif plaisir par la suite de visionner le film de cette réunion à laquelle Albert a contribué et probablement initiée.

Rien de surprenant.
Albert est le ciment qui unit cette grande fraternité que forment les Safiots et dont on ne retrouve nulle part le même exemple d’unité et d’affection, les uns pour les autres.
Albert a toujours milité depuis son enfance pour créer cette grande famille, qui aujourd’hui lui rend hommage et le remercie affectueusement pour les efforts déployés au prix de sacrifices personnels. Il a initié de multiples projets au DEJJ de Safi, pour regrouper les jeunes qui n’avaient pour tout horizon, que des ruelles obscures, la plage, la rue du R’bat ou quelques cinémas où l’on repassait les mêmes films.

Je me souviens avec émotion les services de Kabalat shabbat du vendredi soir, les bals du DEJJ, les nombreuses projections de film et les sorties récréatives
à Oualidia, Marrakech ou Casablanca.
Mes souvenirs défilent comme un film au ralenti de notre enfance à Safi, notre amitié de tous les jours, les colonies de vacances, la séparation puis les retrouvailles au Canada.

Albert a réussi à tisser des liens fraternels qui unissent aujourd’hui les Safiots à Montréal, en leur donnant chaque fois l’envie de se rencontrer dans un espace convivial et chaleureux, que se soit dans une boîte à chansons, un restaurant où tout simplement chez des amis.

Combien de fois l’ai-je vu à Safi, convaincre nos dirigeants communautaires avec toute la passion que je lui connais, de l’importance d’organiser des colonies de vacances en été. Il tenait à inculquer ainsi à tous ces enfants, la fierté d’appartenir à un mouvement d’éclaireurs juifs dont la mission était de préserver notre héritage culturel et garder à tout jamais le regard tourné vers Israël.

Il aspirait à réunir ces enfants sous la même bannière d’amitié.
Geste admirable, aucun n’a eu à défrayer le coût d’une colonie de vacances s’il n’en avait pas les moyens. Albert s’arrangeait toujours pour convaincre ceux qui
détenaient les cordons de la bouse communautaire de la délayer pour la bonne cause.

C’est sous l’impulsion d’Albert que notre confrérie de Safiots de tous les âges a été formée avec patience et amour, pour se transformer en grande famille.
Albert a poursuivi son travail d’unificateur de notre communauté à travers de nombreuses rencontres et soirées amicales et culturelles à Montréal, ainsi qu’à travers un blog intelligemment bâti où chacun s’exprime et retrouve à travers les images du passé un sentiment d’appartenance familiale.

« Là ou il n’y a pas de leader, disent nos sages dans le Pirkeh Avoth, lève-toi et sois cet homme». Albert a assumé ce rôle d’une façon exemplaire et admirable
en faisant toujours preuve de modestie, de patience et d’amitié pour chacun de nous.

C’est donc avec une certaine émotion et un grand plaisir que je me suis rendu à cette soirée de célébration chez Claudine. Une cinquantaine d’amis étaient présents pour rendre hommage à Albert et lui exprimer son affection. Je retrouvais avec joie certains que je n’avais pas vus depuis des années et me sentais gêné de ne pas reconnaître d’autres dont j’avais perdu la trace depuis longtemps.
Cette soirée me donnait l’occasion de renouer avec les uns et les autres, en retrouvant à travers un passé disparu dans les brumes du temps, une mémoire des noms, des visages et des lieux.

L’atmosphère chaleureuse du lieu, les accolades amicales et affectueuses des retrouvailles, les tables copieusement garnies de salades, poulet et autres mets délicieux contribuaient à rendre cette célébration des plus réussies.

Albert, assis dans un fauteuil au milieu du salon accueillait chacun avec son sourire radieux. Lorsque mon tour vint de l’embrasser, il me remercia d’être venu. Je me suis alors empressé de lui dire que c’était à moi de le remercier de nous avoir donné l’occasion de nous retrouver en famille, la grande famille des safiots, qu’il a formée.

Lorsqu’il prit la parole, pour remercier chacun de nous d’être présent, il parla de sa maladie et de son espoir de la vaincre avec une médecine douce. Il dit à chacun, combien il était important de ne pas négliger les bilans médicaux et de suivre avec attention les conseils des médecins.
Il nous fit part de sa préoccupation de voir les palestiniens demander à l’ONU la reconnaissance d’un état indépendant et des conséquences qui en découleraient pour Israël. Fort de l’appui de la plupart des pays arabes, de pays non-alignés, et peut-être même de certains pays européens, la création d’un état palestinien est une possibilité réelle qui risquerait de mettre en péril les accords d’Oslo et remettre en cause les frontières et l’existence même d’Israël.
Albert parla également des manifestations qui ont lieu tous les samedis sur la rue St-Denis pour dénoncer le boycott d’Israël et encourager chacun de nous de poursuivre la mission qu’il s’est donnée religieusement chaque semaine, pour défendre la cause d’Israël, face à des manifestants hostiles, ignorants et antisémites.











Jean- Marie Gélinas, président de «Amitiés Québec-Israël», prit ensuite la parole pour décrier ces manifestants anti québécois, qui ne rendent aucun service à la société par leur action. Cette action dit-il fait tort à l’harmonie qui existe dans notre société. Il rendit un vibrant hommage à Albert pour ses efforts soutenus pour vaincre ce mouvement de boycott anti israélien, qui risquerait si on l’ignorait, de se propager à d’autres produits et à d’autres milieux, comme on l’a vu dans les universités.

Le moment fort de la soirée fut sans aucun doute, le présent d’un mini Séfer torah, offert en hommage à Albert par Claudine et son époux.

À nos chers amis Albert et Lydia, je voudrais vous remercier chaleureusement au nom de tous les safiots, pour votre contribution exceptionnelle à la réalisation de cette unité fraternelle que vous avez créée dans notre communauté et que nous préserverons précieusement.
Nos pensées et prières vont à Albert pour une Réfouah shelema et un prompt rétablissement.
Affectueusement.
Edmond